A vingt heures le parking
est plein
Normal les locaux sont
rentrés chez eux et dinent
A vingt trois heures le
parking est vide
Que s’est-il passé ?
Que sont devenues les voitures parquées là ?
Quelle marée invisible les a
emmenées
Vers de lointains parkings
inconnus ?
Quelle sirène les a ensorcelées à la suivre?
Quelle sirène les a ensorcelées à la suivre?
A trois heures du matin
Les phares d’une voiture
solitaire
Balaient le parking avant de
s’éteindre.
A cinq heures, deux voitures
l’ont rejointe
Et se pressent ensemble
contre l’ombre environnante.
A cinq heures trente les
autres reviennent doucement au bercail
Et à sept heures il est
impossible de se garer.
Que se passe-t-il nuit
après nuit ?
Le quartier ne possède pas
d’attraction nocturne,
Ni boite de nuit, ni cinéma,
ni restaurant.
Sa faune étudiante n’est pas
motorisée,
Les bicyclettes dans le local à vélos le prouvent assez bien.
Quelle monstruosité terrible
les effraie tant
Au point qu’elles s’échappent nuitamment
Pour ne revenir qu’à l’aube ?
Où bien profitent-elles de
la nuit
Pour jouir d’une liberté
sans contrôle
Et explorer un monde
illimité ?
Qu’importe si elles
reviennent au petit jour
Et que leur absence n’a pas
été découverte,
Leur secret est sauf avec
moi.
©L. Bailliet
lundi 9 janvier 2012
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