L’essence des feuilles de thé
Se répand sinueusement dans
la tasse
Où le lait amorphe des
nuages
Annoncent la tempête.
Le fracas de la cataracte
Déversée sur les toits
métalliques
Recrute les forces
primordiales
A se déchainer contre la ville.
Le rideau d’eau s’écroule
contre la vitre,
Obscure sa transparence.
Le ciel a oublié ses étoiles
Dans la lancée des éclairs le
tonnerre rugit
Les planches des murs
frémissent en accord
Le vent invincible ajoute au
vacarme ambiant
Augmente le gémissement des palissades tôlées
Qu’il secoue à n’en plus
finir.
La pluie transforme les
caniveaux en torrents,
Les débris qu’elle emporte
en chemin
Forment des lacs aux
profondeurs inconnues
Impassables aux piétons peureux
Qui se hâtent de rentrer
chez eux
Les forçant à des
détours fortuits.
La grêle subséquente hache
infinement toute
végétation qu’elle rencontre
Et laisse derrière elle un
paysage lunaire
Sur la carrosserie des véhicules
garés dans les rues
Où le hurlement des sirènes en
route
Vers une dévastation certaine
Aggrave la cacophonie environnante.
La lamentation de l’univers
règne suprême,
Tout est conflit et
destruction
Entrainé par le tourbillon
infernal du vent,
Fouetté par une pluie acérée
sans relâche
Le temps disparait noyé sous
le déluge
Soudainement le silence
explose
La tempête a trouvé d’autres
rivages où sévir.
La cuiller reste immobile et
le tourbillon se referme
Sur le thé infusé dont la
calme surface reflète
La lumière de la lampe.
©L.Bailliet
8/1/12
For my English speaking friends
For my English speaking friends
Cup of tea
The essence of tea leaves
Spreads sinuously into the cup
Where milk amorphous clouds
Announce a storm.
The roar of the cataract
Spilled on metal roofs
Recruits the primordial forces
To lash out against the city.
The water curtain hits the window
Obscure its transparency.
The sky has forgotten its stars
In the wake of the lightning thunder roars
The planks of the walls tremble in agreement
The invincible wind adds to the din surrounding
Increases the whine of sheet metal fences
That it shakes to no end.
The water turns the gutters in torrents,
Debris it carries on the way
Form lakes with unknown depths
Impassable to fearful pedestrians
Hurrying to get home
Forcing them to unintended detours.
Subsequent hail to rain
Finely shreds any vegetation it encounters
And leaves behind a moonscape
On the bodywork of the vehicles parked in the streets
Where the sirens wail on the road
To a certain devastation
Aggravates the surrounding cacophony.
The lament of the universe reigns supreme
Everything is conflict and destruction
Driven by the hellish vortex of wind,
Whipped by a sharp relentless rain
Time disappears drowned under the deluge
Suddenly silence explodes
The storm has found other shores where to crack.
The spoon remains stationary and the vortex closes
On tea infused with a calm surface reflects
In light of the lamp.
L. Bailliet©
12/03/2012
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