Sous un ciel bas, gris et
sombre,
Frileusement elle tire à
elle les nuages massés sur l’horizon
S’étire langoureusement le
long du Yarra
Et profite pour se rendormir,
il est trop tôt.
Elle ne désire qu’une
grasse-matinée.
C’est le week-end, le jour
du marché,
Du café accompagné d’un
croissant aux amandes,
Des dernières cerises de
Tasmanie,
Et des fruits tropicaux.
La saison des figues, du
raisin et de la pastèque bat son plein.
Le marché attend les foules
du samedi
Les vendeurs préparent leur étal.
Ils ne bradent
pas encore leur marchandise
Et discutent fermement les
prix affichés
Avec les clients en
recherche d’une bonne affaire
Melbourne n’est pas
intéressée aujourd’hui.
Elle ignore le glissant chuintement
des tramways,
Le ballet bruyant des
camions des éboueurs autour des blocks
Le hurlement des sirènes,
l’étourdissante danse des hélicoptères,
La sonorité vide des longues cornes de brume du port
Et rêve des longues plages étroites
et solitaires à cette heure de la baie.
Elle ne veut rien savoir de la vie trépidante,
Ne la dérangeons pas plus
longtemps.
©L. Bailliet
12/2/2012©
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